Les études, la formation et les activités récréatives peuvent considérablement favoriser le bien-être, la perception de soi et le sentiment d’appartenance des bénéficiaires. La participation à ces activités peut en fait leur offrir une routine stable tout en recevant une aide et leur donner des possibilités d’interaction sociale et d’expression personnelle.
Meilleures pratiques observées sur le terrain Dans le centre de transit de l’OIM à Agadez, au Niger, le programme de formation en gestion d’entreprise « Start and Improve Your Business » (Créez et Gérez Mieux Votre Entreprise) (GERME) de l’OIT est proposé aux migrants inscrits au programme AVRR. Les migrants ont également la possibilité de s’inscrire à des formations agricoles, avec les bénéficiaires de la communauté locale. |
L’éducation est un droit fondamental pour les enfants et les jeunes et elle doit donc être facilitée, dans la mesure du possible, par la programmation des centres. Avec d’autres services d’aide tels que la mise à disposition d’abris, la distribution de produits alimentaires et l’assistance médicale, elle peut jouer un rôle fondamental dans la protection en offrant des espaces sûrs et propices à l’apprentissage en période d’incertitude. D’autres activités éducatives, telles que le sport organisé ou les clubs pour enfants, peuvent également offrir un lieu sûr similaire. Selon le contexte, différents modèles peuvent être adoptés pour assurer une éducation inclusive, allant de l’inscription dans le système scolaire local à l’éducation non formelle et/ou aux initiatives d’apprentissage informel. Les enfants en mouvement ou les enfants migrants nouvellement arrivés ne sont souvent pas en mesure d’intégrer le système éducatif officiel d’un pays en raison de la durée de leur séjour dans un lieu donné, de problèmes administratifs ou de barrières linguistiques. Dans de telles circonstances, les centres peuvent proposer des cours d’alphabétisation, de calcul et de langue ou d’autres cours ponctuels par exemple l’information et la technologie, les arts et métiers.
Les activités d’études non formelles doivent être adaptées aux besoins et au profil des bénéficiaires et peuvent également cibler des participants adultes. Dans ce cas, le contenu du programme est défini avec les bénéficiaires, qui en reconnaissent l’utilité. Les études non formelles, l’apprentissage informel et les formations professionnelles pour adultes peuvent être le point de départ à de futures opportunités d’emploi et de subsistance, ayant ainsi un impact positif à long terme. Dans le cas du retour, par exemple, l’éducation financière et les formations professionnelles pourraient être liées aux activités de réintégration dans les pays de retour, garantissant ainsi la continuité de l’aide.
De même, les activités récréatives et de loisirs peuvent constituer un moyen de distraction et de cohésion sociale pour les bénéficiaires recevant une aide continue et prolongée dans le cadre des centres dans les pays de transit ou de destination. En fait, une attente prolongée pour des solutions durables (par exemple pour des raisons administratives ou de sécurité) peut déclencher des pensées négatives ou des stratégies de survie. En fonction du contexte social et du profil des bénéficiaires, diverses activités peuvent être organisées, notamment des projets artistiques créatifs (musique, danse, théâtre, dessin, récits, etc.), de l’artisanat, l’organisation de célébrations culturelles et religieuses et des initiatives sportives. Ces activités peuvent, sur le plan émotionnel, contribuer à libérer le stress et l’anxiété et à promouvoir l’autonomie. Sur le plan relationnel, elles créent des liens solides, brisent les barrières et aident à discuter de problèmes communs. Les bénéficiaires jouent un rôle actif dans l’organisation des activités qui sont choisies sur la base de leurs suggestions. En outre, il est également recommandé d’étendre dans la mesure du possible la participation aux communautés locales et d’accueil afin de faciliter l’interaction et l’intégration sociales (voir également la section correspondante sur les relations communautaires et la charge des communautés hôtes).